Hop une autre envie comme ça avec ce disque lui aussi de 1996 et qui est un autre de mes grands disques de l’époque, j'osais pas la faire, Ultima m'a convaincu rapidement sur IRC
J’ai découvert Angra avec cet album en suivant les chroniques de l’époque, c’était quelque chose d’ailleurs, une unanimité comme rarement vue et des pages et des pages dans les mags,, ça m’a donné envie forcément, franchement je m’attendais à une galette de speed metal, même si à l’époque je ne connaissais le genre que fort partiellement, un peu Gamma Ray et Helloween, mon univers musical en ce début 1996, c’était Iron maiden, Paradise Lost, AC/DC et un peu Dream Theater et Queen et son Made In Heaven sorti fin 1995, donc rien ne me préparait à ce disque en fait.
Je n’ai donc pas de mots pour expliquer la claque prise à l’écoute de ce disque, j’en frissonne encore en tapant ça, et 10 ans après !
Déjà la découverte du disque et de son livret, quel bonheur, pas de MP3 à l’époque, putain ce n’est pas vieux mais ça parait loin !, ce livret carte, dur à remettre d’ailleurs, absolument superbe qui vous fait rentrer direct dans l’histoire.
Et ensuite la musique, putain un pied invraisemblable, certes il y avait l’effet de mode, mais ça n’a pas trop vieilli, il y a de tout dans ce disque, j’ai mis des dizaines d’écoutes à bien tout saisir. Le côté speed métal à la Helloween bien sur, Nothin to say, le tube imparable, beuglé en concert, j’ai vu le groupe deux fois sur la tournée Holy Land d’ailleurs, mais aussi et surtout ce côté brésilien omniprésent, car si on pouvait craindre un simple C/C de la scène speed métal européenne, Angra prouve qu’il à dépassé ce stade très rapidement.
En fait dès Silence and distance, on plonge dans leur univers, ce titre lent et un peu prog est la première pépite du disque.
Le voyage commence ensuite avec Carolina IV, ce titre reste un de mes préférés toutes époques et genre confondu, une sorte d’état de grâce que le groupe a atteint sur un titre, le truc inexplicable, mélange de métal prog, de musique brésilienne, avec un chant sublime, Matos était vraiment le meilleur à cette époque, un truc à écouter pour comprendre, le truc fort est qu’ensuite on ne retombe pas, Holy land est superbe, The Shaman, avec ses samples vocaux nous fait croire qu’on est quelque part pas loin de l’Amérique du Sud, c’est avec ZITO qu’on retombe un peu sur terre, en fait c’est le morceau qui m’accroche le moins actuellement, y a le côté roots mais un peu trop speed peut être, enfin ça reste du bon choix mais en deçà de l’enchaînement terrible qui précédait.
On finit en douceur avec un très beau Deep Blue et Lullaby for Lucifer qui permet en quelque sorte de ressortir de ce disque.
Ce disque a donc été un révélateur de ce que cette musique pouvait donner de meilleur, par sa diversité, son intelligence et sa musicalité, avec Holy Land, Angra m’a ouvert une porte vers le prog et tant d’autres choses, merci à eux pour tout ça

5/5 bien sur, et là c’est une note non seulement sur leur carrière mais aussi dans le métal en général, ce disque même l’effet de mode largement passé à sa place dans les grands disques des années 90.