Bon je commence une série de chroniques que j'avais envie de faire depuis un bail sur un groupe que j'ai redecouvert grace a H&H, Savatage, en fait j'ai retapé mes chroniques parues sur Progressivewaves il y a quelques temps, et je prend beaucoup de plaisir a reecouter ces superbes albums.
Je commence avec Hall of the moutain king, et j'enchainerai derriere regulierement, les 1ers je les ferais apres, j'espere etre a la hauteur de ce groupe legendaire et donner envie a qui ne connait pas de jeter une oreille :

Savatage : Hall of the Moutain king

C’est un an après Fight for the rock que paraît ce nouvel album des américains de Savatage. Leur précédent album a été un échec complet, tant sur le plan artistique que commercial, le groupe cédant aux pressions de sa maison de disque s’est très éloigné de son style de base pour essayer de se vendre au grand public. Cet échec a failli entraîner le split du groupe, les membres du groupe assez désappointés ayant failli intégrer d’autres groupes, Black Sabbath pour Jon Oliva (Chant) et Megadeth pour Criss Oliva (Guitare). Mais un homme providentiel va sauver le groupe, Paul O’Neill les convainc de continuer et ramène le groupe dans une direction artistique plus conforme au talent du groupe, et il va influer sur la manière de composer en faisant la part belle aux influences classiques et aux talents de pianiste de Jon Oliva. Hall of the moutain king est enregistré à New-York avec peu de moyens mais il apparaît bel et bien comme la première pièce majeure de la carrière du groupe. En fait, cet album reprend les choses là où le groupe les avait laissé avec Power of the night (1985) mais en améliorant considérablement le tout. Les quatre membres du groupe mûris par leur récente mauvais expérience enrichissent considérablement leur heavy métal. Celui-ci est surtout amené par la voix écorchée de Jon Oliva, ainsi des titres comme 24 hours ago ou Beyond the doors of the dark sont très puissants, cette puissance mêlée à une touche mélodique apportée par l’immense talent de Criss Oliva à la guitare donne un résultat remarquable. Le morceau Legions étant lui aussi tout à fait réussi. On trouve donc aussi des titres plus innovateurs tels Prelude to madness, un instrumental adaptation d’un titre classique ou encore Strange wings assez posé sur lequel Jon Oliva se fait plus calme. Il faut citer aussi le titre éponyme de l’album, Hall of the moutain king, véritable morceau de bravoure, heavy et épique, un des premiers grands classiques du groupe. Le titre final de l’album, Devestation est tout aussi réussi, sublimé par la guitare et un côté orchestral de très bon ton. Avec cet album, Savatage signe donc la première grand pièce de son histoire par un superbe album de heavy métal. On sent aussi un potentiel très fort dans le groupe qui ne fait que commencer ses expérimentations vers le symphonique, le meilleur est encore à venir. Il faut aussi noter la superbe pochette due à Gary Smith, un proche du groupe, qui fait partie des plus belles du métal.



et donc allez 4.5/5, faut garder les 5 pour la suite!

Ouah, fait un bail que je ne l'ai pas fait tourner, celui-là.
Bon album, cela ne fait aucun doute, mais ce n'est pas encore Gutter Ballet ou Streets - pour ne parler que de la période Oliva Bros, parce qu'il y aura également pas mal de trucs bien intéressants après la mort de Criss et le remplacement de Jon par Zak au poste de chanteur. Ce n'est encore que du heavy metal encore plutôt brut de fonderie avec quelques pointes de raffinement de ci de là. Celles-ci prendront de l'ampleur et gagneront du terrain au fur et à mesure des productions du groupe.
Mais pour l'heure, nous n'en sommes qu'aux balbutiements d'un style qui atteindra sa première apogée sur Streets, qui fera la part belle au piano(-bar, dirait Bebert, il n'aurait pas forcément tort, mais j'y reviens), au concept et à la voix d'écorché vif de Jon, qui ne faisait pas encore 200 kg. Le vrai problème de HOTMK, c'est le titre éponyme, qui se détache bien trop facilement de la masse, naviguement trop clairement au dessus du lot. Moi, quand je pense à cet album, je n'entends que lui. Avec un effort, je peux me brancher sur la fréquence 24 Hours Ago, Legions ou White Witch. Mais vraiment, comment se dépétrer du hurlement "Madness reigns...in the hall of the Mountain King" que Jon nous égosille sur tous les tons ? Impossible, oeuf corse.
L'autre atout du groupe, outre son leader qui devait manger des cailloux au whisky en lieu et place de ses céréales au lait quand il était petit, c'est bien entendu le jeu classieux de Criss Oliva. Un son vraiment reconnaissable. Un vrai style, aisément identifiable, comme à la grande époque, du temps où tous les gratteux ne jouaient pas comme Pyngwie, ou autre tacheron du même acabit (provoc' inside pour Axel ). Il savait jouer, pour sûr, et il le montrait parfois. Mais il ne sombrait jamais totalement dans l'esbrouffe gratuite, la démonstration stérile. Il avait des trucs à dire avec sa guitare. Allez dire ça à Romeo (Juliette a du se tailler les veines depuis longtemps), Gus G, Michael Angelo, etc... etc... (oui, il est six heures moins le quart, je vous laisse vous démerder pour me faire une liste exhaustive).

A part ça, j'en reviens au talent de pianiste du grand frère Oliva. Bon, autant être clair, je le trouve assez médiocre. Il se trouve juste que son style colle au groupe, mais pour l'entendre jouer avec un minimum de délicatesse, ou de finesse, il faut carburer au Lexomil. D'ailleurs, j'ai une théorie selon laquelle il joue en fait avec des gants de boxe. "Bang bang bang", voilà ce que j'entends du piano dans le 'Tage. Et c'est pareil (et bien plus gênant) sur Beethoven's Last Night du Trans-Siberian Orchestra. C'est le Big One, chaque fois que ce type s'approche d'un piano. Quelle frappe.

Aujourd'hui, Savatage semble mort. Il devient de plus en plus probable à chaque année qui passe que jamais nous n'entendrons Damon Jinuya sur un album studio. Parait que le bougre assure. Mais, hélas, trois fois hélas, Jon (tout comme Chris Caffery ou Zak - bien que ce dernier ne fasse plus partie du groupe, il est encore "de la famille") semble se complaire dans du sous Savatage.
Alors, à quand le sauvetage de Savatage ? Plize, les gars. Les carrières solo, les albums de Noël, c'est mignon tout plein, hein. Mais faudrait un jour penser à faire de la Musique. Ou pas. Ou pas.

4/5 (parce que 5/5 c'est parfait et ya rien entre 4 et 5).
J'ai des frissons rien que d'y penser.

Bonne initiative noise. Sympa de nous parler de ce grand groupe qu'est le Tage.
Bon, concernant cet album, je rejoins Poulpe à 100%.
Il y'a le morceau HOTMK....
Et puis il y'a les autres.
Pas spécialement mauvais, mais à côté de ce classique parmis les classiques du heavy metal, ils font un peu fillers...
Quand je met cet album, j'arrète en général après HOTMK. Pour moi l'album s'arrète là...
Bon, j'exagère, parce que des morceaux comme 24 hours ago ou Legions sont quand même plus qu'écoutables.
Mais de ce fait, je préfère en général m'écouter un album comme Sirens qui bien que manquand cruellement de maturité est globalement plus homogène que ce HOTMK (enfin, à mon avis).
Remarquez qu'on peut faire le même reproche à Gutter Ballet qui contient quelques perles (Gutter Ballet, Crowds et Hounds) mais le reste, euh...

Edit: Au fait, Poulpe, concernant le jeu de Piano sur TSO, je crois bien que ce n'est pas Oliva qui s'en charge, mais le co-writer du groupe. J'ai oublié son nom.

Ah. Zut. J'ai pas le CD pour vérifier. Enfin, si c'est pas Jon, c'est un autre nul peut-être encore plus nul. Bang bang bang bang bang bang...

Je viens d'aller voir sur le site. C'est Robert Kinkel qui joue piano et claviers.

Grand album du Tage : heavy, sombre mais les côté épiques, symphoniques commencent à s'immiscer dans les compos du groupe floridien. Le morceau éponyme est bien sûr cataclysmique (encore la baffe au Graspop avec le JOP) mais je ne voudrais pas oublier les legions, strange wings et devastation qui tuent tout.

Le jeu flamboyant, la classe de Criss illuminent l'album comme souvent dans la disco du Tage (comme le Poulpe, je vous invite également à vous pencher avec intérêt sur les albums sortis après sa disparition). Et Jon est le "roi de la montagne".

Belle initiative Mr Noise de parcourir la disco de ce combo mythique, à l'avenir hélas incertain

De l'avis de JOC, deux trois bon morceaux et puis il y a le reste.

Bon faut que je le réecoute mais il m'avait pas trop impressionner cet album malgré tout le bien qu'on en disait.

pareil que le schtroumpf breton, je l'ai réécouté la semaine derniere et j'ai zappé un titre sur 2 ... j'accroche pas ...

Je vous trouve bien sévère avec les titres de cet album ! Certes on a pas le niveau d'ensemble de Gutter Ballet mais je ne me souviens pas avoir zappé un morceau. Ce n'est pas parce qu'ils n'ont pas tous la trempe DU tube que ce sont des fillers...

Je me le réécoute de ce pas.

3.5/5, ayant mis 4/5 à Ballet je suis obligé de voter le 3.