Ah, Running Wild, le groupe qui représente sûrement le mieux l'absence totale de finesse du heavy allemand ! Mille Pettroza de Kreator avait dit ceci à l'époque de Cause For Conflict: "Je hais les producteurs allemands. Ils seraient capables de faire sonner un album de Rush comme du Running Wild".
Les pirates du metal nous font un retour fracassant avec leur album le plus speed à ce jour. Même Rock 'n' Rolf reconnaîtra plus tard avoir un peu abusé sur la rapidité des tempos. Après l'intro de rigueur, téléphonée (The Contract/The Crypts Of Hades), l'abordage démarre sec avec Masquerade.

Et là, ça bourrine comme ce n'est pas possible, avec ces fameux riffs qui redonneraient du courage à n'importe quel pirate échoué en pleine mer. Autant Jörg Michael à la batterie me gonfle avec Stratovarius, autant son jeu "à fond, à fond, à fond" convient parfaitement à une grosse machine comme Running Wild.
Tous les clichés du heavy allemand sont réunis ici : les rythmes mécaniques, grossiers et bourrins, l'alternance mid-tempo - titres speed répétés à l'infini. Et c'est bon, c'est ça le pire !

Je ne vais pas détailler chaque titre de cette Masquerade. Sachez simplement que l'album démarre sur les chapeaux de roue et se termine aussi de la même façon. Par contre, un léger ennui est perceptible au milieu de l'album, tellement le style même de Running Wild est redondant. Des titres mid-tempos comme Lions Of The Sea ou speed comme Wheel of doom, Running Wild en a déjà pondu (et en pondra encore) des milliers ! Mais Masquerade s'écoute en entier sans problème grâce à sa rapidité. Alors que l'album suivant, The Rivalry, sera beaucoup trop long et ennuyeux.

Certains mid-tempos comme Demonized et surtout Metalhead ont un côté rock 'n' roll qui donne envie d'aller enfourcher sa Harley dans le garage (un peu comme les mid-tempos bien beaufs de Manowar), plutôt que de s'embarquer dans une nouvelle croisade. Parmi les titres speed, on retiendra les refrains musclés de Blacksoul et Soleil Royal, à grand renfort de double pédale et avec un Rock 'n' Rolf plus hargneux que jamais.

Masquerade a été réédité dans une version remasterisée en 1999, un remastering qui soit dit en passant n'apporte rien, avec deux titres bonus datant de 1983, extraits de la compil Death Metal Sampler. C'est là où on voit que la signification du mot death metal a bien changé depuis. A ses débuts, Running Wild faisait du Venom grosso modo (en mieux). Le riff de Iron Heads ressemble beaucoup au Mean Machine de Motörhead. Rock 'n' Rolf braillait comme Cronos. Ceci dit, la production de ces deux inédits était un peu plus propre que celle de Venom, et le niveau technique des musiciens de Running Wild plus raisonnable également.

En tout cas, ces deux inédits sonnent très frais et laissaient entrevoir un futur grand du heavy metal. ils sont largement aussi bons (si ce n'est meilleurs) que les morceauxs de Masquerade. Pour ce qui est de Masquerade justement, c'est un album inutile dans la discographie de Running Wild, donc indispensable, forcément...

Note : 3/5

Titres préférés :
Blacksoul
Metalhead
Soleil Royal

J'adore RW, certains commencent à le savoir... , et cet album est loin d'être mon préféré. Tout y est répétitif, on ne retient rien. Mais bon bon c'est RW donc ça reste au moins sympatique. Cet album se situe au milieu du creux d'inspiration amorcé par Black Hand Inn et se terminant par The Rivalry. Cett période est la moins intéressante du groupe je trouve.
Donc 3/5.

Bonne chronique. En poussant un peu la logique, on peut assez facilement considérer que toute la disco de Running Wild est quasi inutile. Masquerade résussit le tour de force de s'enfoncer un cran supplémentaire dans la vacuité et le néant artistique. Mais ouais, le pire c'est que finalement on éprouve une certaine tendresse pour ses prolos du heavy, que l'on se dit qu'un jour ils vont nous refaire des titres comme "Conquistadores" ou "Under Jolly Roger" (A toi Poulpe) et donc on tient la marée, l'espoir et le souvenir se confondant peut être avec l'intérêt réel.

Mais quand même, c'est pas demain qu'on va trouver un tableau de Vernet a la place d'une gribouille de Marschall sur la pochette.

(Merci Romdu. Je m'engouffre dans la brèche.)
Moi, je ne voudrais pas me retrouver under joli Roger.


© www.mondieumondieumondieu.com



Sinon, je ne parle pas trop de RW, je ne connais pas si bien que ça, UJR et Port Royal exceptés, je ne connais que The Rivalry, qu'il me semble bien ne jamais avoir réussi à écouter en entier.

je l'aime pas des masses celui là tiens, pourtant c'est le 1er que j'ai écouté d'eux, a sa sortie d'ailleurs, j'ai mis du temps a revenir vers le groupe apres ça, a retenter pour mettre une note

J'aime bien ce disque mais bizzarement je ne l'écoute que rarement.
Par contre j'adore sa pochette, ça me fait penser a une pochette de Tankard en version méchante.

Vraiment pas passionant cet album... L'un de mes least favoris de RW...
Mais le box en bois est tellemnt chouette !

Ca fait penser à l'esthétique sonore de l'album. Ca fait cageot.

J'aime bien RW. Et j'aime beaucoup ce disque pour sa vitesse. Probablement le plus rapide du groupe. Toujours tout à fond quasiment. C'est un peu stupide et jusqu'au boutiste mais bon... ça mouline ça mouline ça mouline.
Et puis il y a "Rebel at heart" qui est l'un de mes titres préférés de RW.
Voilà. Bref, je le place dans le peloton de tête avec Under Jolly Roger et Black Hand Inn .

je craque plus sur "men in black" vraiment méchant ce titre!