
Stormwitch - The beauty and the beast
STORMWITCH - The beauty and the beast (1987)
"Stronger than heaven", le troisième album des sorcières de la tempête représentait l'apogée du style du groupe à ces débuts. Mais c'était aussi l'album sur lequel les allemands avaient abandonné leur look cuir et clou trés quelconque pour des costumes rennaissances afin de mieux coller à l'étiquette qui leur est affublée : celle du "black romantism". "The beauty and the beast" sortit juste un an après s'inscrit dans cette logique. Loin de rester sur ses acquis, Stormwitch fait preuve d'innovation et de prises de risques et ce uniquement pour le meilleur.
Grace au succès (relatif) de "Stronger than heaven" Stormwitch dispose de moyen plus important pour l'enregistrement de ce 4ème album. La production est donc bien plus riche. Mais c'est surtout l'adjonction d'un voix féminine doublant certains choeurs et se chargeant de quelques lignes vocales qui est l'apport le plus marquant. Certains critiqueront le groupe pour son penchant à proposer une musique encore plus mélodique et accessible pourtant on ne peut pas dire que cet album soit pariculièrement déroutant. Il commence d'ailleurs sur les chapeaux de roues avec un "call of the wicked" endiablé, du pur Stormwitch. L'album contient d'autres morceaux de heavy mélodique classique comme "just for one night" et "welcome to bedlam".
Les titres les plus marquants sont les plus atypiques. D'abord la ballade "Tears by the firelight". Uniquement enregistrés avec des instruments acoustiques et sans batterie afin de retranscrire le mieux possible une ambiance médiévale. La réussite est totale et "tears by the firelight" devint le plus gros "tube" de Stormwitch (Blind guardian doit encore l'écouter en boucle). L'atmospherique "Russia's on fire" raconte la Bérésina. Afin de mieux retranscrire l'ambiance Stormwitch n'a pas hésiter à y inclure une touche de folklore russe. La plus grosse bombe heavy de l'album est l'irrestible "tigers of the sea", un morceau à l'ambiance "pirate" des plus accrocheurs. Running wild accusa même le groupe de vouloir piquer leur idée de metal "pirate", accusation des plus stupide puisque Stormwitch avait déjà fait un morceau sur ce thème sur leur 1er album, à cette époque Running wild en était encore à un satanisme de pacotille. Quant au title track c'est un morceaux aux relents FM, il y'a d'ailleurs des claviers en intro. C'est un superbe title track où la voix féminine est remarquablement bien intégré à la composition.
Une fois de plus cet album de Stormwitch est une réussite totale, un succésseur parfait à "stronger than heaven". Stormwitch pousse encore plus loin son heavy métal mélodique et justifie pleinement son appelation de "black romantism". A l'écoute de cet album on ne peut s'empêcher de se demander pourquoi Stormwitch à toujours été cantonné à un succés d'estime, car en 1987 Stormwitch est le meilleur groupe de heavy metal allemand, juste après Accept.