
Rage - Black in mind - 1995
Bon allez à mon tour!!
Avec un de mes groupes favoris, Rage, je commence par Black in mind
C’est donc deux ans après The missing link (1993) qu’arrive ce nouvel album de Rage, le groupe sort d’une tournée réussie qui a vu une vidéo paraître, The Video Link.
Mais c’est ce moment que choisit le groupe pour changer de label, ils signent chez Gun records, de fait Noise records a sorti un best of, Ten years in Rage, en 1994.
De plus le line-up a évolué, Manni Schmidt est parti, il est remplacé par deux guitaristes, Spiros Efthimiadis (frère du batteur) et Sven Fischer ; de plus un élément important rejoint le groupe à la production, Christian Wolf, celui-ci va jouer un rôle majeur dans l’évolution du groupe.
Fort de ces changements, le groupe entame une nouvelle ère en continuant la mue entamée avec ses deux précédents disques. Car si il pratique toujours un power métal efficace, le morceau My rage étant un bel exemple de puissance quasi thrash, il sait se nuancer en insistant sur les mélodies. De plus le groupe compose des morceaux qui restent en tête instantanément, tel Alive but dead, un morceau remarquable, Peavy s’y montre très inspiré, de plus les solis de guitares sont de toute beauté, l’intégration d’un deuxième guitariste beaucoup ayant profité à Rage. Peavy est devenu un excellent chanteur, tour à tour rageur et mélodique comme sur The Crawling chaos. Car si l’ensemble du disque reste puissant, il est clair que le groupe cherche à s’extirper de la masse, Black in mind ou Sent by the devil sont significatifs d’une volonté de progresser, Shadow out of time est aussi très mélodique et recherchée.
De plus les arrangements orchestraux, déjà présents sur The missing link, amènent une nouvelle dimension à la musique du groupe, In a nemeless time, fort de ses 10 minutes, est un morceau magnifique truffé de trouvailles et très inspiré. On retiendra aussi All this time, qui clôt le disque, c’est une ballade de toute beauté, une vraie perle.
Face à toutes ces qualités, l’album a un défaut qui menaçait déjà ses deux prédecesseurs, il comporte trop de titres. La deuxième partie du disque est plus faible et certains titres, si ils sont certes meilleurs que ce proposent bien des groupes, alourdissent l’ensemble et lui font perdre une partie de son impact.
Mais malgré cela, on tient un excellent disque puissant et mélodique qui nécessite quelques écoutes pour bien s’en imprégner, le tout restant légèrement en deçà de The missing link.
Ce disque est un bon avant-goût de ce qui va suivre pour le groupe en fait, c’est à dire une direction plus mélodique et orchestrale.
