Bon allez la dernière des rage récents, et celle qui m'a filé le plus de mal, c'est avec cet album que j'ai vraiment découvert Rage, c'est mon préféré et il m'a été difficile d'être pleinement objectif mais on a essayé :
Nouvel album pour Rage à peine un an après XIII qui a valu au groupe une reconnaissance plus que méritée. XIII avait vu le groupe se démarquer en faisant appel sur tout un album à un orchestre philharmonique pour une réussite totale. Le groupe avait d’ailleurs tourné sur plusieurs dates avec un orchestre pour un résultat plus que probant.
Avec Ghosts, Rage poursuit dans la même direction, poussant même encore plus loin en proposant un concept album cette fois si tournant autour de l’idée de la mort et de la résurrection. Les éléments orchestraux sont ici encore mieux intégrés que sur XIII ou Lingua mortis, ils font réellement corps avec les morceaux, le travail de Christian Wolff est d’ailleurs à souligner, celui-ci à un rôle fondamental dans la voix que Rage a prise depuis l’aventure Lingua Mortis.
On peut d’ailleurs évoquer ici les problèmes rencontrés par Peavy Wagner pour boucler le disque, il s’est en effet retrouvé seul pour finir l’album, et à du faire appel à Victor Smloski pour boucler certaines parties de guitare, cela n’affecte guère la qualité globale du disque mais on se demande quand même si le tout n’aurais pu être encore meilleur, notamment au niveau du son, pas toujours à la hauteur.
Cette accentuation des orchestrations a pour effet de rendre la musique de Rage plus douce qu’elle ne l’a jamais été, On trouve nombre de titres plus lents, très mélodiques sur lesquels Peavy Wagner démontre les énormes progrès qu’il a fait au chant, Vanished in haze ou Love and fear unite en sont de parfaites démonstrations, très accessibles mais jamais mielleuses. Ghosts est un tout, la bâtisse n’a guère de défaut musicalement et il est difficile d’extraire un titre plus qu’un autre, on citera quand même Tomorrow’s yesterday, une power ballade magnifique, qui colle le frisson à chaque écoute ou Wash my sins away qui a tout d’un tube, de par son côté direct et efficace. On trouve aussi des titres plus complexes comme Fear ou Back in time ou les éléments orchestraux sont bien mis en valeur, ce sont également les titres les plus heavy de l’album.
Cette nouvelle tournure, très mélodique, peut surprendre voire même décevoir certains mais on sent le groupe très à l’aise dans cette voie, l’album est très fluide, très facile d’écoute. Mais on devine aussi qu’avec le départ des membres du groupe c’est aussi la d’une époque, mais le groupe signe là une belle épitaphe avant de prendre un nouveau départ. L’aventure Lingua Mortis se termine de la plus belle des manières.
10/10, oui j'exagere mais je m'en fous!!