Allez je suis chaud bouillant, un petit Unity pour se faire plaisir
Rage a connu après Ghost une période agité, le line up du groupe a été entièrement changé à l’exception bien sûr de Peavy Wagner (chant, basse), et loin de prendre une pause, le groupe a tourné et sorti un album dans la foulée, Welcome to the other side, mais ce dernier pâtit de quelques défauts, longueur et surtout quelques redites, le groupe semblant avoir épuisé la voix entamé depuis quelques albums. C’est donc un peu d’inquiétude qui envahit les fans à la vue de la sortie de ce Unity si peu de temps après, à peine 1 an en fait.
Mais tout les doutes vont être balayés très vite, c’est un Rage tout revigoré qui débarque, nouveau logo, retour de la mascotte, le Soundchaser et retour à une musique plus simple au premier abord, un power métal proche de l’esprit de Rage du début des années 90. Et tout est résumé dans le titre de l’album, Unity, unité retrouvée dans le groupe après les troubles passés et cette unité repart très fort de l’avant. La force de ce Rage nouvelle formule est de proposer bien plus que du Heavy métal allemand classique et donc de ne pas recopier ses vieux albums. Ce qui différencie Rage de ses concurrents est cette capacité à allier mélodie et puissance, mélodie par le chant de Wagner, tour à tout rageur ou mélodique, puissance par les riffs et la batterie de Mike Terrana, mais aussi un gros côté technique par Victor Smolski, l’homme apporte un réel plus, de par sa formation classique, il ne sonne pas classique comme on l’attendrait dans un groupe de ce style, de plus il arrive à ne jamais être chiant comme nombre de ses congénères, de plus il joue des claviers et du piano de fort bonne manière.
La preuve de tout ça est le morceau titre, Unity, instrumental de plus de 7 minutes mais jamais lassant, et dans lequel la nouvelle unité du groupe ne fait aucun doute. On citera aussi Set this world on fire, autre beau morceau de bravoure. Et Rage n’a pas complètement laissé de côté sa face plus orchestrale, preuve en est un Dies Irae de toute beauté, renforcé par des chœurs d’opéra bien puissants. D’autres titres se détachent, Down, le single, direct et efficace, idéal pour ouvrir un concert, le morceau d’ouverture, All I want, dans la même veine rapide ou You want it, you’ll get it, renforcée par les parties de claviers et un solo enormé encore une fois.
Bon tout n’est quand même pas parfait, un ou deux titres sont plus anecdotiques, comme Living my dream malgré les parties de chants de Wagner ou Seven deadly sins moins efficace.
Il n’en reste pas moins qu’on tient là un excellent album de Rage, qui n’a pas à rougir de la comparaison avec Trapped ou the Missing Link mi même avec XIII, cela étant on sent que ce trio a une marge de progression énorme, la suite s’annonce passionnante.
8/10