Fishbowlman
Heavy Metal Lawyer
Inscription: 21 Juin 2005 0:55 Messages: 1992 Localisation: Saint-Denis
|
VULCAIN - Rock 'n' Roll Secours (1984)
VULCAIN - Rock 'n' Roll Secours (1984)
"Rock'N'Roll Secours" est l'album le plus connu de VULCAIN, et également le plus direct, le plus bourrin, celui qui contient le plus d'hymnes. Et celui que l'on retrouve quasi systématiquement en concert, dans les setlists de VULCAIN (voir le Live "Atomic Live" qui reprend une grande partie de "Rock'N'Roll Secours", alors que "Live Force" avait lui le mérite d'être plus équilibré entre les trois premiers albums de VULCAIN). Il est aisé de se replacer dans le contexte de la sortie de "Rock'N'Roll Secours", pour comprendre que VULCAIN venait de frapper un grand coup, en se démarquant aisément des autres groupes de Hard français. Pas de chant criard et suraigu ici, comme c'était trop souvent le cas dans les groupes de Hard français (WARNING, SATAN JOKERS, H-BOMB, SORTILÈGE, etc), le parti-pris de VULCAIN en faveur de MOTÖRHEAD suffit à les démarquer facilement de tous les autres groupes.
Mais sur ce premier album, les influences sont vraiment trop évidentes : MOTÖRHEAD bien sûr, avec la basse au son sur-saturé de Vincent Puzio, les vocaux bien graisseux de Daniel Puzio... Mais VULCAIN a également bien appris ses gammes avec TRUST (comme 95% des groupes de Hard français de l'époque...), et le souci, c'est que cette influence s'entend un peu trop par moments.
Alors bien sûr, ça bastonne bien, c'est bourrin, le son est crade comme jamais, y a de l'hymne à gogo, les paroles et les refrains sont faciles à retenir, les chœurs sont virils, y a de quoi boire, picoler et pogoter, et VULCAIN assure sa beauf-attitude jusqu'au bout (la reprise de "La Digue Du Cul").
Ça commence avec "Ebony", du Hard français bien speed et Motör-bourrin, avec des riffs en acier trempé qui donnent plus envie de se taper la tête contre les murs, que de danser le twist (à Saint-Tropez...). Pas de doute, VULCAIN sera plus Heavy et moins Rock'N'Roll que MOTÖRHEAD. VULCAIN s'inspire également largement de TRUST sur ce premier album, aussi bien sur les titres speeds ("Le King", avec un riff bien pompé sur l'oublié "Dialogue De Sourds" du premier album de TRUST), que sur les titres mid-tempos ("Le fils de Lucifer" et "Overdose" avec des riffs copies-carbone du style de Nono là aussi).
Mais VULCAIN à l'époque n'est pas resté insensible aux débuts du "Speed Metal" (c'est comme ça qu'on disait à l'époque !) avec METALLICA et "Kill'Em All" ! "Vulcain" par exemple est agrémenté de riffs bien thrashy... Même chose sur "L'Enfer" et "Bosser", le Speed Metal n'est jamais très loin. VULCAIN n'oublie pas ses fondamentaux, et pour bourriner comme MOTÖRHEAD, ils savent y faire : "Pile Ou Face" et bien sûr, l'hymne "Rock'N'Roll Secours" qui est à VULCAIN ce que "Antisocial" est à TRUST ou "Ace Of Spades" à MOTÖRHEAD, soit le classique archi rabâché et tellement entendu qu'on n'en peut plus à force !
On n'oubliera pas "Les Damnés", mid-tempo très efficace, plus "subtil" (c'est un bien grand mot) que le reste de l'album, et un des meilleurs titres, aussi bien pour les paroles (qui n'ont jamais été le point fort de VULCAIN !) que la musique. Après, le souci avec ce premier album, c'est que seul le bourrinage prime, c'est brut de décoffrage mais il n'y a aucune accroche mélodique (l'album suivant, "Desperados", corrigera ce défaut, tout en restant dans la même lignée Motör-bourrin).
"Rock'N'Roll Secours", c'est zéro mélodie. C'est un peu con, car VULCAIN prouvera dans la suite de sa carrière qu'il pourra se montrer plus mélodique et moins graisseux que le grand frère Lemmy, avec des albums bien mieux produits et plus intéressants que "Rock'N'Roll Secours", même si nettement moins (re)connus : "Desperados" bien sûr, mais aussi "Transition", "Big Bang", "Vulcain", "V8" et le petit dernier, "Vinyle" (ça a du style !). Et puis franchement, VULCAIN, ce sera quand même mieux avec Marc Varez à la batterie ! Et, parmi les Motör-clones qui ont émergé au début des années 80, "Rock'N'Roll Secours" n'était pas le meilleur album de cette époque ; "Power Of The Hunter" de TANK par exemple lui était supérieur.
Note : 3/5 (je suis un buveur d'eau et j'assume !)
|