Allez entre deux autres chroniques, un petit Savatage pour continuer la story, celui je le met a 3/5 perso

The wake of Magellan

C’est deux ans après Dead winter dead qu’arrive ce nouveau Savatage. Entre temps beaucoup de choses se sont passées, un live hommage à Criss Oliva est sorti (Ghosts in the ruins) et surtout le succès de la chanson Christmas Eve (Sarajevo 12/24) sur le disque précédent à vu la création du Trans-Siberian Orchestra. Ce projet de l’idée de Paul O’Neill va connaître un très fort succès aux Etats-Unis. Il regroupe les musiciens de Savatage et voit ceux-ci pousser au maximum leurs envies de musique orchestrale, ils sortiront deux albums en 96 et 98, Christmas eve et Christmas attic, ce projet va d’ailleurs prendre un peu le pas sur Savatage, le projet étant nettement plus populaire que le groupe.
The wake of Magellan est un nouveau concept album, le troisième après Streets et Dead Winter dead, il conte l’histoire d’un descendant de Magellan à qui l’océan raconte les histoires de la mer et récits de fantômes.
Pour la première fois depuis longtemps, le line-up du groupe ne change pas, et même si officiellement Jon Oliva fait son retour dans le groupe, il ne l’avait jamais vraiment quitté car si pour des questions de droit il n’apparaissait pas sur les crédits de Dead winter dead, il y était très présent. D’ailleurs ce nouveau disque est quasiment intégralement écrit par Oliva et O’Neill, et si c’est un deuxième concept de suite il est assez différent. Wake of Magellan est plus axé sur les guitares que sur le piano et apparaît nettement plus métal que son prédécesseur. Au niveau du chant, Stevens se montre plus agressif, et sur deux titres, Another way notamment, c’est Oliva qui chante, le titre est assez symphonique et est renforcé par la voix puissante de Oliva, celui-ci avait déjà chanté sur Dead winter dead, et il semble reprendre goût au poste qu’il avait abandonnée après Streets. Mais ce genre de titre plus rentre dedans tel Blackjack guillotine n’est pas tout à fait convaincant. Malgré cela le groupe ne révolutionne pas son style et propose un album somme toute assez classique dans la lignée d’un Edge of thorns en un peu moins imparable. On trouve néanmoins d’excellents titres, surtout vers la fin de l’album, The hourglass est un superbe titre épique dans la grande tradition de Savatage, Anymore est une très belle ballade et le morceau titre, The wake of Magellan est un autre grand moment du disque. Savatage signe ainsi un album dans la bonne moyenne du groupe avec néanmoins quelques faiblesses, le groupe étant plus à l’aise dans les titres lents et épiques que dans les titres purement heavy pas tous réussis. On sent aussi une certaine lassitude après nombre d’années sur le route et en studio, de plus la production n’est pas très bonne, le groupe a sans doute besoin d’une pause et le TSO va permettre au groupe de souffler un peu pour recharger ses batteries et repartir de plus belle.

2/5 pour "The wake of magellan", "the storm", "the hourglass", le reste est soit trés moyen soit complètement imbuvable.

Je ne l'écoute jamais. Jamais vraiment accroché. Et y a le livret qui m'emmerde, trop gros...

je n'aime que Welcome to the show sur cet album.
Le reste je ne le trouve pas interessant.
Et je n'aime plus ce que fais le groupe depuis Handful of rain.

Moi j'aime bien, même si il est loin d'être parfait, je le préfère à Dead winter dead.
Mais niveau gros heavy qui tâche mêlé à un peu d'orchrestral, ça ne vaut pas Poets and madmen

Je l'aime bien cet album, même si avec le recul, il est loin d'être si bon.
Disons qu'il y a de quoi faire un bon gros E.P. mid price :

- les 3 premières
- de Underture à la fin, sauf anymore qui est pas terrible je trouve.

Bien sûr ce sont les plus symphos machin bidule choeurs, mais je trouve les compos heavy très TRES mauvaises. Sur ce point le vieux Savatage est 100 fois meilleur.

Merci Caza. Tu viens de résumer ce que je voulais expliquer en 666 chapitres dans mon nouvel essai portant sur l'influence de Paul O'Neill en milieu Savatagien.

Donc, le début = bien. La fin = grandiose (trop sans doute pour beaucoup). Le milieu = trucs heavy absoluments imbitables, caricatures du talent olivien d'antan.
Ajoute à ça un concept moins bien ficelé que DWD.
Bref. J'aime bien Magellan quand même, mais il n'est clairement pas au niveau de son prédécesseur - mais plus ou moins à celui de son successeur.
Enfin, je dis ça à partir de souvenirs lointains (trois-quatre ans), ça fait un bout de temps que je n'ai pas écouté l'album.

Merci.
Dead Winter Dead souffre un peu du même problème à un degré moindre, sauf qu'il y a au moins une compo heavy qui est bonne, la chanson-titre. Et Starlight se défend assez. Au total DWD est quand même bien plus équilibré, et le souvenir amer d'un milieu d'album en demi-teinte est beaucoup moins fort.

Oui. DWD a le même soucis. Mais le concept justifie les pires atrocités musicales er parvient même à les rendre attractives. I Am, par exemple. Faut le dire, c'est moche. Mais, miracle de l'album bien pensé, il y trouve parfaitement sa place et son utilité.
C'est du moins ce qui m'est apparu en le réécoutant récemment après des années d'abstinence.