Après Paradise Lost, voici Moonspell, je procède de la même façon, donc...

Wolfheart 1995


Ares: Bass
Langsuyar: Vocals
Passionis: Synths
Mike: Drums
Mantus: Guitars

Produit par Waldemar Sorychta

1er vrai album et 1er chef d’œuvre. Moonspell avait démarré fort avec l’E.P Under the Moonspell, mini album atypique, original, et novateur. Under the Moonspell nous laissait voir un groupe très talentueux à fort potentiel. Wolfheart lamine tout, Moonspell signe un album fantastique, très inspiré, un coup de maître. J’avais découvert ce groupe à cette époque lors d’un concert de Morbid Angel, Moonspell faisait la première partie. Je n’avais jamais rien entendu d’eux, ne savais même pas à quoi m’attendre question style. J’ai été très impressionné, non seulement par cette musique sombre et sauvage par moment, mais aussi par Fernando Ribeiro, chanteur au charisme fou, un putain de show man et à la voix fabuleuse. Quelle ambiance ! Finalement Moonspell me marqua plus que Morbid Angel, malgrès leur excellente prestation. Wolfheart m’a pas mal marqué. C’est aussi la première fois que j’entendais une voix black. Mais celle de Ribeiro est différente je trouve, plus puissante, plus sensuelle, plus sauvage, plus belle… Sur Under the Moonspell on retrouvait beaucoup de folklore et même de la musique arabisante, sur Wolfheart exit l’oriental, mais il reste des traces de folk, n’étant pas fana de cette couleur-là, ce sont ces moments-là que j’aime le moins. Vampiria est unique dans leur discographie, et même je n’ai pas entendu pareil titre ailleurs. Vampiria représente pour moi le titre parfait de Moonspell : riffs redoutables, musique épique, lyrique, puissante, mélodieuse, ambiances terribles, Ribeiro théatral (on se croirait face à Vlad Tepes …). Y a tout dans ce titre, et c’est toujours un grand classique. Erotic Alchemy est sûrement le morceau le plus riche et varié du disque, encore un grand titre ; la seconde version, sur l’EP 2econd Skin est très intéressante d’ailleurs. Alma Mater c’est l’hymne en puissance, il est de tradition que Moonspell termine ses shows par ce titre reprit en chœur par le public. Quand aux 2 premiers titres, ce sont pour moi des titres géniaux et superbes. Album culte. Mais Moonspell peut aller plus loin, ce qu’il fait 1 an plus tard avec le grandiose Irreligious.

1.Wolfshade (A Werewolf Masquerade) 9/10
2. Love Crimes 9/10
3. ...Of Dream And Drama (Midnight Ride) 7.5/10
4. Lua D'Inverno 6/10
5. Trebaruna 6/10
6. Vampiria 10/10
7. An Erotic Alchemy 8.5/10
8. Alma Mater 8.5/10

Production: 8.5/10
Artwork: 8/10
Note d’appréciation générale : 8/10

Irreligious 1996


Fernando Ribeiro: Vocals
Pedro Paixao: Synths
Ricardo Amorim: Guitars
Mike: Drums
Ares: Ares

Birgit Zacher: Female Vocals
Markus Freiwald: Percussion

Produit par Waldemar Sorychta

Irreligious c’est un peu le Draconian Times de Moonspell, pour les mêmes raisons en gros. Irreligious reste pour moi le plus réussi avec Sin, du moins ceux que j’estime comme comportant le moins d’erreurs. Moonspell est sur le point d’exploser, mais aussi de prendre tout le monde par surprise. Avant cela Moonspell signe un album qui restera comme l’un des meilleurs albums de metal gothique des années 90, je dirais même de l’histoire tout court. Irreligious fait partie de ses albums inoubliables qui ont bouleversé ma vie de mélomane et aussi de musicien. Irreligious appartient à cette époque divine et disparue, l’époque 95/97, un album comme je n’en ai plus entendu malheureusement (j’espère réentendre cela avec Memorial). L’enchaînement sans coupures Perverse/Opium/Awake/Taste reste pour moi le meilleur entendu dans un disque de metal, mon préféré du moins. Opium, 1er single, reste un grand classique et l’un de ceux les plus connus, Mephisto un nouvel hymne très apprécié des fans (moi un peu moins mais bon…) , Full Moon Madness, une de leur plus belle et dramatique chanson, concluant l’album d’une manière particulièrement puissante et magnifique. Pour le reste j’ai rien à redire, chaque titre est un bijou. Les claviers sont intenses, inspirés et omniprésents, les riffs et les leads sont imparables, le chant et la batterie sont fantastiques. J’aime beaucoup Zacher d’ailleurs. Irreligious est certainement l’album représentant et résumant le mieux Moonspell. Cela ne signifie pas pour autant qu’il est préférable de découvrir le groupe avec lui, possible qu’on accrochera plus voir tout court à un autre plutôt qu’à celui-là. Mais Moonspell c’est avant tout Irreligious, plus que tout autre album. Moonspell allait maintenant passer à l’étape supérieure et créer un nouveau chef d’œuvre : Sin/Pecado.

1. Perverse... Almost Religious 9/10
2. Opium 10/10
3. Awake 10/10
4. For A Taste Of Eternity 10/10
5. Ruin & Misery 8/10
6. A Poisened Gift 7/10
7. Subversion 7/10
8. Raven Claws 8/10
9. Mephisto 8/10
10. Herr Spiegelmann 9/10
11. Full Moon Madness 10/10

Production: 9/10
Artwork: 8/10
Note d’appréciation générale : 9/10

Sin/Pecado 1997


Fernando Ribeiro: Vocals
Ricardo Amorim: Guitars
Mike Gaspar: Drums
Pedro Paixao: Synths, samplers and programming
Sérgio Crestana: Bass

Brigit Zacher: Female Vocals

Produit par Waldemar Sorychta and Moonspell

Si Irreligious était comme le Draconian Times de Moonspell, alors on peut aussi dire que Sin est leur One Second (et au passage Wolfheart leur Icon, là aussi ça colle très bien) ou même leur October Rust (merde j’ai cité Type O Negative ). Découvert avec le single 2econd Skin, je fus stupéfait, voir même perturbé par ce changement radical. Moonspell a changé de peau, mais pas d’âme. Sin/Pecado est sans conteste leur album le plus riche et varié, mais aussi le plus fin et le musical. Ribeiro a presque abandonné sa voix black sauf à de rares exceptions, ici il se montre plus gothic et vraiment plus sensuel. La gratte n’a jamais été autant travaillée, je pense qu’en fait c’est le cas pour tous les instruments, mais peut être est-ce la richesse sonore qui me donne cette impression… Moonspell a toujours été sombre, voir ténébreux, mais ici c’est un peu différent. Sin est très riche en ambiance et atmosphère, mais ici elles ont quelque chose de très malsain que je ne retrouve pas dans les autres albums, y a comme une sale maladie émergeant et s‘exprimant par moments, on se sent mal, dérangé, y a comme quelque chose de subtil, vicieux, et noir s’insinuant en nous. Pour certains cet album est une trahison, pour d’autres comme moi un album exceptionnel d’une grande maturité, me démontrant que Moonspell est un vrai grand groupe, et un grand groupe intelligent, inspiré, novateur, courageux et unique. Cet album est très chargé sur le plan de l’érotisme (y aurait des expériences à faire), très sensuel, fin. Le mariage sexe/religion (thème principal du disque) fait bon ménage, j’en veux pour preuve le suffureux mais sublime Let The Children Cum To Me. J’ai adoré ce disque, le préférant même à Irreligious. La seconde fois que je les voyais en concert c’était lors de cette tournée. J’en ai profité d’ailleurs pour ramener le plus d’amis possible qui ne connaissaient pas le groupe. Au final tous sont ressortis de la salle cds et tshirts à la main. L’un des meilleurs concerts de ma vie, sans aucune hésitation, le groupe fut impérial sur scène, un grand show où on en prend pleins les oreilles, plein les yeux, plein l’âme. Un concert orgasmique. Je n’ai jamais pu les revoir depuis (à l’époque Toulouse était encore une bonne ville pour les concerts…). Sin fut très expérimental, mais Moonspell voulait encore aller plus loin, quit à perdre encore des (faux) fans. The Butterfly Effect pointait le bout de son museau, et moi personnellement à l’époque je ne m’imaginais pas qu’ils donneraient naissance à une bête pareille un jour…

1. Slowdown! 8/10
2. Handmade God 10/10
3. 2econd Skin 7/10
4. Abysmo 9/10
5. Flesh 7/10
6. Magdalene 7/10
7. Eurotica 7/10
8. The Vulture Culture 9/10
9. Mute 9/10
10. Dekadance 7/10
11. Let The Children Cum To Me... 10/10
12. The Hanged Man 8/10
13. 13 8/10

Production: 9/10
Artwork: 7/10
Note d’appréciation générale : 9/10

The Butterfly Effect 1999


Fernando Ribeiro: Vocals
Mike Gaspar: Drums
Ricardo Amorim: Guitars
Sergio Crestana: Bass
Pedro Paixao: Synths and Samples

Oli Albergaria Savill: congas, timbales, caixixi, maraces, shakers, udo, talking drum, cuica, water, unhas de cabra, nozes, cesto guarani

Produit par Andy Reilly

J’ai découvert cet album tout d’abord avec un titre sur un sampler. J’étais très impatient d’entendre ce nouvel album, je n’ai acheté le mag que pour ce titre. C’était Can’t Bee. Alala la déception ! J’étais vraiment très dubitatif et ce morceau au début ne me plaisait pas vraiment, même si les parties au clavier me charmaient pas mal. Etant fan, ça ne m’a pas rebuté pour acheter l’album, et j’ai pris le digipack. En fait très rapidement j’ai pris un bon poing dans la gueule. Une nouvelle fois Moonspell se renouvelait, Butterfly était l’antithèse du fabuleux Sin/Pecado. Butterfly est froid, violent, sombre, dur, très rythmé, implacable. A l’époque je pratiquais les arts martiaux, et j’ai souvent mis cet album pour m’entraîner au sac. Des titres comme Soulsick ou Lustmord (leur titre le plus violent) me mettait facilement en transe, de la pure jouissance. Tired reste mon morceau préféré, un titre sombre, dépressif, violent, avec en plus un extrait du Requiem de Mozart samplé, bref tout ce que j’adore. Angelizer et son putain de refrain c’est un peu une sorte de nouveau Mephisto. Moonspell expérimente beaucoup ici, mais reste Moonspell. L’alternance des moments violents avec les passages aériens et mélodieux est ma foi très réussi. Pour moi Butterfly est une œuvre de maître, la 4ème d’affilée quand même… Pendant longtemps cet album si controversé fut mon préféré. Butterfly est en grande partie l’œuvre de Paixao, cela m’a étonné, mais finalement pas plus que ça car j’ai toujours trouvé ce claviériste très talentueux. Le chant black de Ribeiro est pour ma part extatique, si sauvage et beau à la fois, ah putain que je l’adore. L’absence de soli ne m’a pas du tout manqué, à vrai dire je n’y pense même pas en l’écoutant. Sûrement un des albums les plus difficiles d’accès, mais une tuerie, et un album de metal unique et intelligent..

1. Soulsick 10/10
2. Butterfly Fx 8/10
3. Can't Bee 8/10
4. Lustmord 8/10
5. Self Abuse 8/10
6. I Am The Eternal Spectator 8/10
7. Soulitary Vice 6/10
8. Disappear Here 6/10
9. Adaptables 6/10
10. Angelizer 10/10
11. Tired 10/10
12. K / O Mal De Cristo 3/10

Production: 9/10
Artwork: 8/10
Note d’appréciation générale : 8.5/10

Darkness And Hope 2001


Fernando Ribeiro: Vocals
Mike Gaspar: Drums
Ricardo Amorim:Guitars
Sergio Crestana: Bass
Pedro Paixao: Synth and Samples

Adolfo Luxuria Canibal: Spoken word
Asta: Female Vocals
Choeurs: MS Coiro

Produit par Hiili Hiilesmaa

Là aussi c’est par un sampler que j’ai découvert Darkness. Contrairement pour Butterfly, je fus très emballé par le morceau Firewalking. Je le fus encore plus en lisant que cet album était dans la même veine que Irreligious. Firewalking, oui sonne comme Irreligious, mais c’est tout. Darkness n’a rien d’un Irreligious bis, Darkness ne ressemble à aucun autre d’ailleurs. J’ai un petit problème avec cet album. Je ne le trouve pas cohérent en fait, ça manque d’unité et de direction affirmée. A un moment je le voyais comme une sorte de pot pourri, mais plus aujourd’hui. La plupart des morceaux pris séparément sont de qualité voir pour certains de grande qualité, mais mis ensemble, y a quelque chose qui cloche, je ne sais pas… C’est l’album que j’aime le moins. Un album très diversifié, peut être trop, chaque titre est à part je trouve, un album innovant, surprenant, marquant une nouvelle fois un renouvellement. Je ne suis pas d’accord avec ce qu’on a écrit dans Nightfall à son sujet, surtout concernant le milieu du disque, je trouve Ghostsong et Made Of Storm fantastiques. Ghostsong est très originale et j’aime particulièrement les effets aux clavier sur le refrain, quand à Made Of Storm, son refrain est une tuerie. Débuter l’album par la semi ballade Darkness & Hope est courageux et original je trouve, excellent morceau au passage. Elmyra est un bon single, un titre vraiment très plaisant. Firewalking et Devilred, sauvage juste comme il faut. Quand à Mr Crowley, cette version est magistrale. L’album ne souffre d’aucune démonstration technique, alors que les musiciens ont un gros bagage. Je ne suis pas fana des derniers titres à l’exception de Mr Crowley, je ne les écoute que rarement d’ailleurs. Voici un album étrange, pas totalement réussi pour moi, mais qui comporte son lot de grands morceaux, et une nouvelle fois un album ne ressemblant pas aux autres.

1. Darkness And Hope 8.5/10
2. Firewalking 9/10
3. Nocturna 8/10
4. Heartshaped Abyss 7/10
5. Devilred 8/10
6. Ghostsong 8.5/10
7. Rapaces 8/10
8. Made Of Storm 8.5/10
9. How We Became Fire 6/10
10. Than The Serpents In My Hands 7/10
11. Os Senhores Da Guerra 7/10
12. Mr. Crowley 10/10

Production: 8/10
Artwork: 9/10
Note d’appréciation générale : 7/10

The Antidote 2003


Fernando Ribeiro: Vocals
Mike Gaspar: Drums
Ricardo Amorim: Guitars
Pedro Paixao : Synths, Samples and Guitars

Bass: Niclas Etelävuori

Produit par Hiili Hiilesmaa

Antidote est pour moi l’album le moins innovant du groupe. D’un autre côté le groupe est en meilleure forme et l’idée d’avoir fait un concept album rend ce Antidote original et à part. Par contre je n’ai pas compris l’histoire… Question musique il n’y a pas de surprise, Moonspell reste Moonspell, sauvagerie, riffs saignants, alternances diverses, ambiances puissantes et profondes, belles mélodies etc. Lunar Still et As We Eternally Sleep On It sont pour moi les grands moments du disque. Tous deux sont imprégnés d’une ambiance très poussée, puissante, ténébreuse, voir démoniaque pour Lunar Still. Le final de Eternally Sleep et particulièrement réussi et conclu le disque d’une manière magistrale et particulièrement forte.
Mais je trouve qu’il manque un petit truc à cet album, ce petit truc qui fait des 3 premiers albums des chef d’œuvres, y a comme de la magie disparue… Antidote même s’il ne fait pas partie des meilleurs à mon sens, reste un grand album. Bien plus cohérent et agressif que Darkness, mais moins varié, moins riche je trouve. Les claviers sont plus concentrés sur certains moments (et quels moments !) et restent en retrait sinon ; j’en aurais préféré plus en fait. Là où je trouvais les enchaînements pas toujours réussis dans Darkness, ici par contre il n’y a rien à redire, tout s’enchaîne très bien, particulièrement la première partie du disque. Je n’accroche pas trop au titre Antidote, il me frustre en fait et c’est peut être voulu. Moonspell avec le temps gagne en subtilité et maturité, et je remarque qu’il faut plus d’écoutes maintenant pour bien rentrer dans un de leur album. Un album plus profond et subtil qu’il n’y paraît au début et encore un qui comporte son lot de grands titres. Rien à reprocher à cet Antidote si ce n’est ce petit truc manquant pour moi… peut être finalement l’aurais-je voulu encore plus noir et plus émouvant.

1. In And Above Men 9/10
2. From Lowering Skies 8/10
3. Everything Invaded 8/10
4. The Southern Deathstyle 7.5/10
5. Antidote 6/10
6. Capricorn At Her Feet 8/10
7. Lunar Still 9/10
8. A Walk On The Darkside 8/10
9. Crystal Gazing 7/10
10. As We Eternally Sleep On It 9/10

Production: 8.5/10
Artwork: 8.5/10
Note d’appréciation générale : 7.5/10

Je remercie au passage les gars qui m’ont volé le livret de Wolfheart et ma photo avec Ribeiro