
GAMMA RAY: somewhere out in space (1997) [heavy speed metal]
GAMMA RAY : Somewhere out in space
Ce second album avec Hansen au chant, le 5ème de la discographie du groupe, sera aussi la rampe de lancement d’un nouveau line-up.
En effet, M. Hansen a remodelé son groupeen quasi-totalité, puisque Thomas Nack est remplacé par Dan Zimmermann derrière les fûts, Jan rubach, lui, a laissé sa place à Dirk Schlachter qui a troqué sa 6 cordes pour une 4 cordes, laissant la place a Henjo Richter pour seconder Kaï qui par la même occasion laisse à ce dernier beaucoup plus le droit a l’expression notamment par le biais des solos.
Et le patron ne s’en tient pas là, car, il ne signe en totalité la composition de seulement 4 titres laissant parfois même certains membres (Richter surtout) s’octroyer la composition a 100% de certains morceaux.
Que doit on retenir de ce «somewhere out in space » ?
Si les bases posées avec «land of the free » sont toujours perceptibles, nous avons là encore droit a un concept album, basé cette fois, sur l’espace et la science fiction (l’on pense immédiatement Iron Saviour le groupe de Piet Sielk dans lequel Kaï officie et qui se permet de lui emprunter un titre « watcher in the sky »), la musique, elle, est un peu plus direct et à la fois plus complexe, mais l’effet magnifique et surprenant que provoquait son prédécesseur n’est pas un rendez vous !
Si des titres comme le presque thrashy « beyond the black hole », le très speed « somewhere out in space », les somptueux «the guardians of mankind » et « valley of the kings » sont des petites perles de speed metal mélodique, il en est tout autre de ces « men, martians and machines » ou « no stranger (another day in life) » qui sans être mauvais font légèrement bouche-trous par rapport aux morceaux cités plus haut.
Que dire également de cette ballade insipide d’une platitude totale qu’est «pray » ?
Et si le rayon gamma tente de retrouver son coté funny par l’intermédiaire de « lost in the future » qui lorgne du coté des « money », «hold your ground » ou encore « future madhouse », cette fois la mayonnaise a du mal a prendre.
Le titre qui conclue l’album (reprise de uriah heep exclue) « shine on », qui mélange « the silence » et « heal me » est certe loin d’être inaudible, mais ce morceau epiquoQueen au possible reste un poil trop pompeux.
Si le résultat de cet album reste mitigé, de par un manque d’inspiration par moments voir également un manque de pèche au niveau du son, ce « Somewhere out in space » recèle néanmoins d’instants savoureux, épiques, teintés de mélodies imparables entraînantes et bien pensées (« the guardians of mankind » et « valley of the kings »), le talent de composition du groupe guidé par le génie de son leader est sans contestes possibles, c’est bien simple on peut être déçu par cet album mais on ne peut pas en déduire que ce disque est un navet !
L’on prêtera également attention a ses nouveaux membres, Dan Zimmermann frappe comme un diable que l’on arrose a l’eau bénite ce qui change légèrement du jeu un peu plus subtil de son prédécesseur sans réellement choquer, quand a Henjo Richter son jeu lui a l’inverse est beaucoup plus technique et mélodique que celui de Dirk schlachter et même de Kaï Hansen et le six cordiste passe l’épreuve de la compo avec brio en proposant un « the winged horse » d’une efficacité et d’une finesse impressionnante.
Somewhere out in space » souffre de succéder à un «land of the free » mythique et se trouve infériorisé par certaines fautes de goûts sur certains morceaux mais néanmoins, Gamma Ray reste l’un des fer de lance de la scène métal teutonne et on écoute tout de même cet album avec beaucoup de plaisir si on oublie ce satané «land of the free ».
je m'attends au pire!
