
Paradise Lost - In Requiem
Hop ma chronique de In Requiem parue comme d'habitude sur
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Aborder un nouvel album de Paradise Lost n’est jamais une chose facile pour qui aime et suit le groupe depuis plusieurs années et albums, car le groupe ne s’est que rarement répété et a atteint un niveau d’excellence à de nombreuses reprises, Draconian Times, One Second ou le dernier album éponyme. De fait, la crainte d’être déçu ou plus simplement de plus être surpris par le groupe est bien réelle à chaque annonce d’une nouvelle sortie du groupe. Surtout qu’avec ce nouvel album, In Requiem, il était annoncé un peu partout par le groupe que celui-ci sonnerait comme un retour aux sources pour le groupe dans une veine proche du son des années 90, de Icon à Draconian times, et cela de prime abord faisait craindre que le groupe ne commence à vivre sur ses acquits en cherchant à retrouver la formule qui a fait son succès.
Et donc, une certaine inquiétude se fait ressentir lors de la découverte de l’album, on pouvait légitimement se demander si l’un des groupes le plus intègre de la scène métal allait retourner sa veste et cela quelque soit la qualité de la musique proposée, Paradise Lost nous a tellement habitué à n’en faire qu’à sa tête qu’on ne l’imagine pas suivre les envies ou du public ou de sa maison de disques.
Mais ce In Requiem rassure assez rapidement et s’avère comme un excellent cru du groupe mêlant plusieurs époques du groupe, certes avec moins d’effet de surprise mais avec une classe à part et une noirceur comme on ne l’avait plus ressenti depuis Gothic pour certains titres, le tout mêlé à un aspect bien heavy musicalement et vocalement qui nous rapproche outre Gothic de Icon et un peu de Draconian times et de fait il s’avère peu aisé d’accès, In Requiem demande en effet réel un effort d’écoute tant le mélange des époques surprend un peu et déroute l’auditeur, en cela le groupe a gagné son pari en se réinventant totalement et au fur et à mesure des écoutes, on prend plaisir à découvrir de véritables pépites musicales.
Car ce In Requiem est d’une rare richesse et sans guère de faiblesses, en fait on peut séparer le disque en deux parties, une première mêlant donc ce que le groupe a proposé de plus métallique dans sa carrière, avec un Nick Holmes que l’on avait pas entendu chanter aussi agressivement depuis bien longtemps avant une deuxième partie d’album plus dans la lignée de ce que le groupe propose depuis 2002 et Symbol of life.
Ainsi donc l’album commence avec un très efficace titre, Never for the damned, très sombre et heavy au refrain imparable le tout soutenu par la batterie de Jeff Singer qui semble avoir trouvé toute sa place dans le groupe et apporte cette face heavy.
Cela se confirme avec Ash & Debris, certainement le titre le plus heavy du groupe, musicalement on n’est jamais très loin des tout premiers opus du groupe, surtout par ce côté glacial apporté par des nappes de claviers toutes en nuances. Avec The Enemy, Paradise Lost signe le single parfait, c’est un titre très entraînant, gothique dans l’esprit avec ses chœurs féminins et au refrain encore une fois irrésistible.
La face heavy noire se confirme avec les deux titres suivants, même si on revient déjà dans des terrains plus récents, d’abord avec un Praise Lamented Shade assez lent, peu évident au premier abord mais qui se laisse découvrir, notamment grâce à des parties de guitares superbes, d’ailleurs ce retour au premier plan des guitares est aussi à noter tout le long de l’album, puis avec Requiem, la pièce majeure de l’album, peut être le titre le plus proche de Draconian Times, avec une introduction à coller le frisson, un Nick Holmes très rugueux vocalement et une ambiance incomparable avec un riff de guitare splendide, c’est ce qu’a composé de mieux le groupe depuis des années et sa grande époque.
La suite de l’album est un peu moins imparable de prime abord, mais il faut y revenir et les amadouer, Prelude to descent paraît faiblarde à la base, mais un solo énorme vient sauver le tout, le truc à vous coller au mur sans prévenir, avec Beneath black skies, on revient nettement du côté de Symbol of life par le chant de Holmes, il tient la chanson a lui seul d’ailleurs, et nuance tout le long du titre.
Tout au long de la fin de l’album, on à l’impression d’explorer l’âme du groupe à travers sa musique, la face sombre est plus présente que jamais, à l’image de Your own reality et finalement à l’image du magnifique digipack de l’album, et des photos du groupe.
Rarement groupe ne sera livré au long de sa carrière comme le fait Paradise Lost et ça le rend plus humain encore, cela aide à accepter les quelques petites faiblesses qui peuvent surgir dans l’album car sa musique à une âme bien réelle et c’est à l’auditeur de la capter, de comprendre la démarche hors norme du groupe.
Au final on tient donc là un très bon album du groupe, un de plus pourrait-on dire mais une pièce de plus dans l’aventure Paradise Lost que l’on conseillera à toutes et à tous de tenter sans a priori et en laissant à ce In Requiem le temps de mûrir pour bien le comprendre
hop voila je l'ai noté 8/10 sur PW, mais franchement c'etait parce qu'il fallait le noter, il me faudra plus de temps que ça et voir comment il vieillit pour y arriver correctement
